[Les pavés de Lyon]

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[Les pavés de Lyon]
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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0110 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
description Vue prise de la place Gailleton en direction de la rue de Fleurieu.
historique De Lugdunum dallé au pavage moderne, vingt siècles ont passé égrenant les hommes et leurs pavés. Pour le professeur Jean Pelletier, urbaniste et enseignant à Lyon II, auteur de "Lyon pas à pas", ce Lugdunum romain n'a pas laissé beaucoup de pavés ou de dalles : "Contrairement à la plupart des grandes villes du nord de l'Italie, Turin, Naples, Bologne, Sienne, Lyon n'a conservé que peu de vestiges. On trouve pourtant dans le Vieux Saint-Jean quelques dalles romaines usées et très glissantes". Cependant, ces dalles sont à l'origine du pavage moderne, le dallage romain fit les preuves de sa résistance jusqu'à nos jours, et certainement ont servi de modèle. Pour Strabon, historien de l'Antiquité, des légionnaires des peuples provinciaux ainsi que des coupables et criminels étaient contraints de construire les voies. Celles-ci étaient formées de différentes couches successives encaissées dans une tranchée d'un mètre environ d'épaisseur. D'abord on disposait un bain de mortier chaud et de sable de trois à quatre centimètres. On posait ensuite un lit de grosses pierres plates et larges, ce qui constituait la fondation de la voie. Par dessus on mettait du béton de pierres concassées. Enfin le noyau était composé de vingt à trente centimètres de pierres. La croûte supérieure, summa crusta, était tantôt un empierrement de cailloux liés entre eux, tantôt un pavé de grande dalle polygonale de nature volcanique. Si l'opus romain constitue la première génération de pavé, Lyon sombre ensuite dans l'obscurantisme jusqu'au Moyen Age et il est très difficile de dater l'apparition du pavé. On peut constater que la terre battue reprend ses droits ; poussière et boues caractérisent alors la voirie lyonnaise. Pour combattre ces inconvénients, les Lyonnais vont d'abord empierrer puis paver leurs voies... Source : "La longue histoire du pavé lyonnais" / Hugues Vidor in Lyon Figaro, 7 août 1987, p.26-27.
note bibliographique "Les tribulations de 2.466.255 pavés à Lyon !" / Jocelyne Blanchard in Le Journal Rhône-Alpes, 22 août 1982.

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